Face aux low cost, la RAM mise sur l’Afrique et l’expérience à bord (Vidéo)

Invité de l’émission économique « Quest Means Business » sur la chaîne américaine CNN, Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc (RAM), a levé le voile sur la stratégie adoptée par la compagnie nationale pour faire face à une concurrence de plus en plus féroce, notamment celle des compagnies low cost.

«Nous avons plus de 40 concurrents dans notre pays. Donc, nous avons dû créer un nouveau modèle et un nouveau marché», a déclaré Addou, saluant la performance des équipes de RAM dans le déploiement de cette stratégie.

Plutôt que de rivaliser frontalement sur les lignes point-à-point, terrain privilégié des low cost, Royal Air Maroc a misé sur un modèle hybride, ancré dans le marché africain, en valorisant une expérience différenciante à bord.

«Dès que vous entrez dans un avion de RAM, vous ressentez l’atmosphère du pays, sa culture, son hospitalité. Nous offrons une expérience de voyage qui démarre dès l’aéroport», a-t-il affirmé face à Richard Quest.

Une expérience que la compagnie assume de positionner au-dessus du standard des low cost, misant sur la qualité de service pour justifier une différence de prix. «Je pense que les gens sont prêts à payer plus pour de meilleures prestations», a-t-il soutenu.

Pour étendre sa présence internationale, RAM prévoit de renforcer sa position sur le continent américain, aussi bien en Amérique du Nord qu’en Amérique du Sud. Le PDG souligne que le transporteur entend y valoriser son positionnement géographique central et son lien fort avec les diasporas marocaines et africaines, tout en continuant à développer les flux touristiques.

«Nous voulons rassembler les diasporas. Il y a une vraie valeur ajoutée à les transporter à travers un hub comme Casablanca», a expliqué Addou. Cette stratégie s’ajoute à celle plus traditionnelle de liaison Afrique-Europe, que la compagnie continue de surveiller avec attention.

Mais pour offrir une expérience à la hauteur, les investissements sont incontournables. Le PDG a annoncé un projet de modernisation des Boeing 737, notamment pour intégrer des lits plats en classe affaires, permettant ainsi d’harmoniser le confort entre les vols long-courriers et les vols régionaux.

«Passer d’un Dreamliner sur New York–Casablanca à un 737 sur Casablanca–Lagos peut être déstabilisant. Il faut maintenir le standard partout», a-t-il expliqué, tout en reconnaissant le défi financier que représente un tel investissement.

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