Prix Nobel de la littérature: le tanzanien Abdulrazak Gurnah récompensé

0

Le prix Nobel de la littérature a été décerné jeudi au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, pour son récit « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et le destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », a annoncé jeudi l’académie suédoise.

Né en 1948 à Zanzibar, l’archipel tanzanien situé aux larges côtes de l’Afrique de l’Est, Abdulrazak Gurnah a été expulsé au Royaume-Uni pour ses écrits aux sujets renvoyant à l’époque coloniale et postcoloniale en Afrique de l’Est et sur le destin des réfugiés coincés entre les deux mondes.

Lors de son premier entretien avec la Fondation Nobel, l’écrivain, connu par son roman Paradise (1994), a exhorté l’Europe à changer son point de perspective sur la crise migratoire, notamment celle relative aux réfugiés d’Afrique.

« Beaucoup de ces gens qui viennent, viennent par nécessité, et aussi franchement parce qu’ils ont quelque chose à donner. Ils ne viennent pas les mains vides », a-t-il assuré.

Étant le premier auteur africain à recevoir le graal littéraire (Nobel) depuis 2003, et le cinquième du continent au total, Abdulrazak Gurnah « rompt consciemment avec les conventions, bousculant la perspective coloniale pour mettre en valeur celle des populations locales », selon le jury Nobel.

L’œuvre d’Abdulrazak Gurnah, estime le jury, s’éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde ».

Gurnah était professeur de littérature anglaise et postcoloniale à l’Université du Kent à Canterbury jusqu’à sa récente retraite.

Depuis la création du prix, plus de 80% des 117 précédents lauréats en littérature sont des Européens ou des Nord-Américains, le rendant ainsi « très occidental ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici